" Qu'est-ce qui vient avant le nom et comment ça s'appelle et est-ce que ça doit s'appeler ? Est-ce que l'on doit appeler les choses ou est-ce que ce sont les choses qui doivent venir à vous et ne pas les nommer ?
Les tableaux doivent nommer avant qu'on les nomme, pour qu'on puisse les nommer et s'aider à les nommer.
Je suis intéressé à voir les tableaux avant qu'on les appelle ".
" Tout commence comme une aventure inconnue, dans un lieu inconnu. Ce n'est qu'au moment de l'achèvement, dans un éclair de conscience, qu'on leur reconnait le nom et la fonction prévues. Ainsi les grands tableaux cubistes transcendent et démentent les implications du programme cubiste ".
" L'instrument le plus important que l'artiste puisse façonner à la longue est la foi en son pouvoir de faire des miracles : à l'instant où il est achevé, l'intimité entre la création et le créateur est rompue. Il est un étranger. Pour lui comme pour le futur spectateur le tableau doit être une révélation, la satisfaction inattendue est sans précédent d'un besoin depuis toujours familier. "
"...Depuis toujours familier ", avant d'avoir été pensé et peint, le tableau était déjà-là ".
Texte ( extraits ) de Richard Nicolas, 1984, revue art contemporain, ARTISTES
Série les " Fragments " petits formats : 10 x 15 cm
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