" Le mouvement de son intériorité se confond avec la transformation originelle, et tous les existants sont dans le réceptacle de son âme, non pas devant ses oreilles et ses yeux " .
Cette dernière phrase résume en elle ce qui ferait l'essence de la peinture. Elle dit comment, à l'encontre de ce que serait une peinture habile-artificieuse, l'intentionnalité du peintre remonte au stade originaire du fond indifférencié pour rejoindre le grand procès par lequel les êtres et les choses adviennent et se transforment. Si on n'opère ce retour en amont, il n'y a pas " peinture ". Ou plutôt, la vraie peinture " n'est plus de la peinture ", à proprement parler, relevant d'une initiative et d'une adresse particulières, mais la " voie " elle-même.
On ne saurait mieux dire que la peinture ouvre sur le secret du monde et le laisse apparaître .
Texte extrait du livre de François Jullien, La grande image n'a pas de forme. P 49. Editions du Seuil.
1 - " 3x1, ligne brique " , 90x30 cm, poussière de brique, liant, pigments.
2 - " 3x1, Espace B-N, 60x20 cm, graphite, poussière de brique, pigments, liants .
3 - " 3x1, Espace ligne cire, 60x20 cm, liants, pigments, cire, graphite, poussière de brique .
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.